Un exercice de management de l’imprévu
Chaque crise est une rupture. Il s’agit d’un exercice de management de l’imprévu, mais tous les facteurs de la crise sont en général présents dans la structure pré-existante. La première difficulté est l’acception du réel ou la capacité à ne pas refuser le réel.
Parler de méthodologie en matière de gestion de crise est presque antinomique, tant l’imprévu et la complexité sont les seules constantes de la gestion de crise. Même les termes gestion et crise pourraient être facilement antinomiques, et pourtant…
Le champ théorique en la matière, essentiellement basé sur les erreurs faites par le passé, est impératif, car il fournit un socle de ce qu’il ne faut pas oublier pour que les phénomènes nouveaux auxquels la structure semble confrontée ne soient pas en fait des phénomènes anciens que la structure a oubliés.
Les passages obligés sont connus :
- Se confronter à l’épreuve ;
- Eviter l’autocritique immédiate (la recherche de cause initiale est préjudiciable à la recherche de solution si elle la précède) ;
- Accepter la fragilité des individus ;
- Intégrer la gestion difficile du groupe ;
- Anticiper la défaillance du décideur ;
- Comprendre la fragilisation de la structure ;
- Assimiler les nouveaux acteurs ;
- Intégrer la dimension sensationnaliste des médias modernes ;
- Appréhender la dimension malveillance et son corollaire judiciaire.
Mais au-delà de ces passages obligés, l’approche de la gestion de crise doit pouvoir s’adapter à la réalité du groupe d’hommes et de femmes concernés et les réponses à ces questions présentent autant d’options que nous comptons de clients. Pas une seule question n’a trouvé de réponse identique au cours d’années de missions, de situations, de conseil et d’assistance que nos équipes ont mis en œuvre.
La capacité des organisations à accepter la rupture et à y survivre en s’adaptant est la marque de notre intervention pour nos clients. Elle a construit notre méthodologie en matière d’analyse, d’audit, de conseil et d’assistance à la gestion de crise, nous amenant à des actions plus discrètes que d’autres, mais aussi, sans doute, plus efficaces et durables.